COMMENT REDUIRE UN DOUBLE MENTON SANS CHIRURGIE
Le double menton signe les années ou la surcharge pondérale et nous avions du mal à corriger cette disgrâce sans passer par la chirurgie esthétique. Aujourd’hui, la médecine esthétique propose plusieurs techniques selon qu’il y a relâchement cutané ou surcharge graisseuse ou les deux combinés.
Qu’est-ce qu’un double menton ?
C’est un amas de graisse localisé ou un excédent cutané sous le menton qui déforme l’ovale du visage Cette disgrâce est souvent d’origine génétique comme le prouvent les photos de famille. L’examen minutieux pourra déterminer quelle est la cause et ainsi les traitements seront choisis en conséquence.
Les meilleures techniques pour traiter le relâchement cutané seront les fils tenseurs ou les HIFU (ultra-sons focalisés de haute intensité), celles pour traiter la surcharge graisseuse seront les nouveaux lasers froids, la radiofréquence et bientôt les injections d’un produit « brûle graisse ». Ces techniques utilisées seules ou associées permettent de réduire un double menton, sans chirurgie, sans douleur et sans éviction sociale.
AFFINER LE DOUBLE MENTON
- Les lasers froids : ces lasers de dernières générations nommés parfois Low Level Laser Therapy : LLLT permettent de « vider » les adipocytes de leur graisse dans les heures ou jours qui suivent. Cette graisse est éliminée naturellement par la circulation sanguine.
Ce traitement est sans douleur et sans danger, il ne peut pas être appliqué aux peaux à phototype foncé. Les résultats sont rapides mais il faut prévoir en moyenne 3 ou 4 séances d’une vingtaine de minutes, à trois semaines d’intervalle, pour obtenir une nette amélioration.
- La radiofréquence chauffe le collagène et les cellules graisseuses
La radiofréquence permet de détruire les adipocytes par la chaleur, et de rétracter la peau. Cette technique utilise les ondes électromagnétiques pour élever la température du derme et de l’hypoderme, là où se situent les cellules graisseuses. La température monte facilement jusqu’à 65 ° en profondeur, ce qui suffit à casser la paroi des adipocytes et à les détruire (lipoclasie). En revanche sur la surface de la peau, la température ne dépasse pas 42 ° ce qui rend la séance indolore et sans effets secondaires, de rares rougeurs peuvent survenir mais elles disparaissent en quelques minutes ou quelques heures.
Les seules contre- indications sont les personnes ayant un pace maker, un mélanome ou de cicatrices chéloïdes.
- Bientôt, des injections « mange-graisse »
La FDA aux USA a agréé les injections de DOC (déoxycholate) qui permet de détruire la cellulite. Ce traitement que l’on a utilisé dans les années 90/2000 a été interdit car il n’avait pas d’AMM pour cette indication. Il avait une redoutable efficacité pourtant. Il va probablement revenir dans notre pays rapidement.
C’est un traitement peu douloureux car les injections sont faites à l’aide d’aiguilles très fines ; mais il peut laisser des petits bleus et surtout une légère inflammation qui peut durer de quelques heures à quelques jours.
RETENDRE LE DOUBLE MENTON
- La HIFU pour tonifier la peau
Les Ultrasons Focalisés de Haute Intensité ou HIFU sont les stars actuelles du relâchement cutané mais selon la profondeur d’action on peut agir en même temps sur la graisse et sur le relâchement cutané car on va focaliser les ultrasons sur différentes profondeurs : 13mm, 7mm, 4,5mm, 3mm, 1,5mm, sans endommager les tissus environnants.
Une séance dure de 60 à 90 minutes, selon la surface à traiter, cette séance est indolore.
Lorsque l’on choisit les paramètres superficiels, entre 1,5mm et 3mm, on traite alors le relâchement cutané. Lorsque que l’on décide de traiter en profondeur : 4,5mm, 7mm, 13mm, alors on ciblera la graisse.
L’avantage de cette technique est donc d’agir à plusieurs niveaux, selon les cas, on insistera plus en profondeur si la couche de graisse est importante ou plus en surface si c’est surtout la peau qu’il faut tonifier.
Les résultats apparaissent progressivement environ 15 jours après la première séance et s’optimisent entre 3 et 6 mois plus tard.
Il faut prévoir entre 2 et 3 séances selon le degré de relâchement ou de surcharge graisseuse.
Les contre-indications : patients hémorragiques, femmes enceintes, lésion cutanée locale.
- Les fils tenseurs si le relâchement cutané est important
Ce traitement est plus radical pour traiter l’excédent cutané. Ils sont très efficaces pour traiter un menton ou des fanions qui « pendent ». Nous avons à notre portée tout un panel de fils ; des plus fins aux plus épais avec ou sans crans ou cônes bi-directionnels .
Les fils tenseurs sont constitués soit de PDO (polydiaxonone) fins et à crans soit de cônes d’acide polylactique. Ces deux matières sont déjà largement utilisées en chirurgie ou dans le comblement des rides. Ce sont des fils résorbables qui permettent de tendre la peau, d’obtenir un effet lifting, très facilement, sans douleur (anesthésie locale), sans chirurgie et sans éviction sociale.
En outre, les composants de ces fils (PDO, acide polylactique) sont des inducteurs tissulaires : ils vont durant les 6 à 12 mois suivant la séance, stimuler les fibroblastes, cellules usines du derme, qui fabriqueront alors plus de collagène et d’élastine, ce qui tonifie la peau et la rétracte. Cet effet tenseur se prolonge pendant 18 mois à deux ans.
Si le relâchement cutané est très important, une seconde séance sera nécessaire 6 semaines après la première.
Il est recommandé de ne pas prendre de médicaments à base d’aspirine ou des anti-inflammatoires trois jours avant la pose des fils.
Dr Catherine de Goursac
Le docteur Catherine de Goursac est une pionnière de la médecine esthétique qu’elle pratique dans son cabinet parisien.
Auteure de nombreuses publications scientifiques en langue française, anglaise et russe, elle présente sa vision prospective, chaque année depuis 25 ans, dans les congrès internationaux de médecine esthétique et Anti-Age, sujets qui la passionnent.
Le Docteur Catherine de Goursac fait partie des instances dirigeantes de plusieurs sociétés savantes. Elle a publié de nombreux ouvrages destinés au grand public, notamment : « La médecine anti-âge », « L’esthétique au masculin » aux Editions Ellebore et « Les secrets de la dermonutrition » chez Vuibert.
Elle est Membre du conseil d’Administration de l’AFME (Association Française de Médecine Esthétique) et de la FSMEA (Fédération Syndicale des Médecins Esthétiques et Anti-Age)
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