Pendant longtemps, on a considéré le plaisir sexuel féminin comme un facteur indispensable de procréation : pas de plaisir, pas d’enfant.

Dans un passé moins lointain, on parle de «ruse de l’espèce» : le plaisir serait une récompense émotionnelle, une condition qui rend probable l’acquisition du comportement permettant la reproduction.

Avec l’avènement de la pilule contraceptive, la deuxième moitié du XX ème siècle voit l’émergence d’une sexualité non plus centrée sur la reproduction mais sur le plaisir : c’est la révolution sexuelle féminine.

Les choses à savoir sur l’orgasme féminin.
Masters et Johnson le décrivent comme «une congestion et un accroissement de la tension musculaire secondaire aux stimuli clitoridiens, précédant un brusque relâchement de l’engorgement vasculaire et de la tension musculaire ».
Il existe de nombreuses zones érogènes à l’origine du plaisir autre que le clitoris avec des zones d’activations cérébrales. Il existe donc une voie nerveuse à l’origine de l’orgasme.
Le circuit neuronal de l’orgasme clitoridien est différent de celui de l’orgasme vaginal.
Un orgasme féminin est variable en intensité selon qu’il est plus clitoridien ou vaginal.
Et le point G dans tout cela?
Le point G a été décrit comme étant une zone érogène érectile qui se trouve sur la partie antérieure du vagin (côté ventre), distincte du clitoris, à 3 cm en moyenne de l’orifice du vagin , à mi-chemin entre l’os du pubis et le col de l’utérus (relief ayant la forme d’un museau de tanche que l’on peut palper au fond du vagin).
Sa taille varie d’une femme à l’autre : 1 à 3 cm de long et 0,5mm d’épaisseur.Le point G serait de taille plus importante chez les femmes ayant des orgasmes vaginaux.
Il suffit d’introduire 1 à 2 phalanges de l’index dans l’orifice vaginal et de crocheter l’os du pubis pour sentir sous la pulpe du doigt une zone rugueuse.
C’est la pression et non le frottement du point G qui serait à l’origine de l’orgasme vaginal.
Pour optimiser la pression sur cette zone G, des positions coÏtales sont conseillées : position d’Andromaque, de la cavalière, petite cuillère, levrette, union du lotus, lotus renversé…

Le point G est aussi décrit comme la « prostate féminine », tissu glandulaire autour de l’urètre féminin.

En anatomie, l’urètre est le canal de sortie de la vessie. Il a une fonction excrétrice dans les deux sexes (sortie de l’urine) et de plus chez l’homme une fonction reproductrice (passage du sperme).
C’est Grafenberg qui décrit en 1950 le rôle de l’urètre dans l’orgasme féminin. C’est en 1981 que le terme «Point de Grafenberg » ou Point G a été retenu en hommage de celui qui a décrit son existence.

Le point G est donc une petite glande comparable à la prostate de l’homme, mais de volume nettement inférieur. Cette glande sécrète (c’est à dire produit) dans le sang de la sérotonine (la sérotonine est un neurotransmetteur, c’est-à-dire une substance qui permet de transmettre l’influx nerveux entre les neurones) et en dehors du sang un fluide correspondant à l’ éjaculat féminin (émission d’un fluide transparent ou blanchâtre par l’urêtre). La quantité de liquide éjaculé est souvent insuffisante pour être perçue mais certaines femmes dites « fontaines » peuvent émettre jusqu’à 200ml, la quantité n’étant pas proportionnelle au plaisir

L’éjaculat féminin ne doit pas être confondu avec la lubrification sans rapport avec l’orgasme ou avec une émission d’urine.

En 1984, une étude se basant sur des autopsies a révélé que 90% des femmes possèdent cette glande qui n’existerait donc pas chez toutes les femmes.

Des études ont montré une corrélation entre existence du point G et la présence d’orgasmes vaginaux : pas de point G, pas d’orgasme vaginal.

Bien qu’accepté par le grand public, l’existence d’un point G est controversé. La réalité de point G paraît plus complexe que nous voulons bien croire. Une analyse rétrospective qui répertorie les multiples études de 1950 à 2011 qui visent à localiser le point G ne trouve pas de preuves anatomiques mais confirme l’existence d’une zone sensible.

L’ignorance du point G peut être cause d’anorgasmie chez la femme (c’est à dire absence d’orgasme, le désir étant conservé).
Quoiqu’il en soit il n’existe pas de règle dans la gestion du plaisir .

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