Il y a deux choses qu’André Bina n’oublie pas lorsqu’il sillonne les routes Lorraines : ses Leica et son sens aigu de l’observation.

Alors quand il passe à côté d’une vieille enseigne commerciale à moitié effacée sur le devant d’une maison, il cadre et déclenche son appareil photo.

enseigne
« J’ai commencé à m’intéresser aux veilles enseignes et publicités il y a 15 ans. Je regrette de ne pas avoir photographié plus tôt ces témoins du passé qui sont et deviendront de plus en plus rares. Je suis à la recherche des traces des 30 glorieuses »

Par ces clichés, ce n’est pas seulement les inscriptions que l’on voit, mais c’est l’odeur du cuir chez cordonnier, la clochette de la porte de l’épicerie qui retentit,  les bruits de moteurs qui vrombissent dans garage,  … , un quotidien figé dans les murs.

Pour nous faire vivre cela André Bina ne cède rien à la technique : « J’aime la photo en noir et blanc qui fait travailler l’imagination : comment se présenterait la même scène en couleur?
Je ne photographie en couleur que si je trouve dans le tableau  une couleur dominante qui m’inspire. Il faut que je sois sûr que la couleur apporte une plus-value à ma photo, ce qui n’est pas fréquent »