C’est en lisant un article signé Jean Dutourd paru dans le PARIS MATCH du 4 janvier 1975, numéro spécial :

L’ANNÉE OÙ TOUT A CHANGÉ

 

 

 

Que 45 ans plus tard nous avons réagi, c’est ainsi que cette question nous est venue.

L’article s’intitule :
ANNÉE DE LA FEMME OU ANNÉE DE L’HOMME
Rubrique : Les Gens

Rappelons le, l’année1975 avait été déclarée
l’ ANNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME

 

 

L’Année Internationale de la Femme  est décrétée par l’ONU en réponse aux mouvements féministes internationaux. Ces douze mois sont consacrés à une action intensive pour promouvoir le droit des femmes dans le monde. Le thème central est : « égalité entre l’homme et la femme, développement et paix ».

Depuis cette année 1975, le 8 mars est proclamé Journée internationale de la femme .

En nommant son article, Année de la Femme OU Année de l’Homme, Jean Dutourd voulait exprimer que les hommes avaient encore du temps devant eux avant que les femmes ne « prennent »  leur place; il explique pourquoi.

Jean Dutourd écrit : «  Tant qu’un homme n’a pas besoin d’être beau , la condition masculine semblera supérieure à la condition féminine , au moins plus facile ».

Des changements dans les rapports masculinité/féminité sont survenus à partir des années 1970, l’identité masculine ayant de moins en moins besoin du refus du féminin pour exister.

Dans les années seventies, « les hommes  laissent pousser sans vergogne ses poils sur ses bras, sur sa poitrine, sur ses épaules et jusque sur ses doigts de pieds.
De nos jours, les hommes s’épilent . Les poils chez les hommes n’ont plus rien à voir avec leur virilité. Pour eux, le look est plus important qu’une affirmation de leur virilité.

Dans les années seventies, « les hommes qui ont de l’embonpoint, ne font pas régime ».
De nos jours, prendre du ventre pour un homme, c’est renvoyer l’image du mec qui se laisse aller, c’est aussi prendre un coup de vieux. Les femmes ont un faible pour les hommes musclés au ventre plat.

Dans les années 70, « les femmes avaient une foule d’obligations assommantes » pour se sentir belles.
De nos jours, grâce aux nouvelles « techniques » d’embellissement, les femmes consacrent moins de temps et d’énergie à s’entretenir. Elles ne mettent plus de bigoudis, elles ne sont plus obligées de s’épiler tous les deux mois grâce à l’épilation Laser. De nos jours, les hommes aussi soignent leur visage, et tous les matins après le rasage, ils prennent le temps d’appliquer une crème de soin.

De nos jours, les hommes sont de plus en plus nombreux à faire appel aux techniques de médecine et de chirurgie esthétique. Ils recherchent des traitements en « one shot » non répétitifs et discrets qui leur permettent d’être immédiatement présentables.Les chauves se font greffer des cheveux.

OUI, les femmes ont besoin d’être belles pour elles-mêmes, pour se faire plaisir, (et embêter les autres femmes).
NON, ce n’est pas parce que les femmes prennent du temps pour se faire belles, qu’elles n’en ont plus assez pour agir sur le monde, et qu’elles n’ont rien accompli d’important au cours des siècles.
NON, l’égalité entre les hommes et les femmes ne dépend pas du temps passé par les femmes ( ou les hommes) pour se soigner.

45 ans après l’article de Jean Dutourd, on ne compte plus le nombre de jolies femmes qui occupent des postes clé dans l’administration, dans des sociétés, au gouvernement ….

http://chillmag.fr/belles-femmes-politiques/

En 2020, les hommes sont plus attachés à leur image, ils souhaitent rajeunir et s’embellir pour plaire à une ou un partenaire, mais aussi et surtout pour paraître plus performants et compétitifs. Et ils ont raison. A côté des femmes qui soignent leur apparence  et qui réussissent, ils ont tout intérêt à faire de même. Prendre du temps pour être beau n’est plus une corvée pour eux, mais est devenu un plaisir. Les barrières traditionnelles du genre n’ont fait que tomber depuis 1975.

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