Comment concilier différence d’âge et sexualité

L'amour entre un homme jeune et une femme plus agée

Ce que reprochent les hommes jeunes aux femmes du même âge ?

Les hommes disent des femmes âgées de 30-35 ans qu’elles sont difficiles, exigeantes, toujours insatisfaites et qu’elles sont jalouses, trop possessives. Castratrices et inaccessibles, elles font fuir leurs pairs masculins.

« Si on a pas la voiture, l’emploi et le physique, peu de chance de séduire les femmes de 30-35 ans. Les femmes plus mûres ne recherchent pas que ça. »

« Les femmes de notre âge aident de moins en moins à avoir confiance en nous. »

« Plus on donne à une femme, et plus elle en veut. Elles veulent un homme séduisant, gentil, aimant, pas trop macho, une bonne situation financière, une belle bagnole, et bien fourni sous la ceinture. »

Pourquoi des hommes jeunes sont-ils amateurs de femmes plus âgées ?

Alors ces hommes s’intéressent aux femmes plus âgées que l’expérience de la vie a rendues plus fortes. Ils espèrent trouver parmi elles, la femme « stable », moins exigeante, moins jalouse, auprès de laquelle ils pourront rester des « hommes », la femme parfois un peu maternante, mais rassurante. Certains à la libido moins marquée sont rassurés par le partage avec une femme qui aura elle aussi envie d’autres échanges que le sexe.
Pour d’autres,

« les femmes plus âgées ont plus d’expérience, elles connaissent mieux le sexe, elles ne sont pas coincées. »
« Les femmes plus âgées ont un petit quelque chose en plus que les jeunes ; les enfants sont grands, elles n’en demandent plus. »

C’est vrai, les femmes plus âgées ne sont pas moins séduisantes que leurs cadettes, elles restent féminines et attractives, elles ont une vie sexuelle.
La persistance de tensions sexuelles est confirmée par un pourcentage plus élevé de masturbations chez la femme que les hommes du même âge qu’elles soient mariées ou non, veuves ou divorcées.
Peut -être que libérée de la hantise de la grossesse les femmes entreprennent les rapports sexuels sans anxiété à la recherche du plaisir physique.
Elles se sont affirmées, et mettent au service de leur sexualité tout ce qu’elles ont acquis d’aisance et d’assurance.
Certaines se révèlent même avoir un appétit sexuel tel que leur exigence n’est comblée que par des jeunes amants performants.

Ce que les hommes jeunes doivent savoir sur la sexualité de la femme de leur vie qui est, ou sera bientôt ménopausée.

(Ne pas oublier : elles ne pourront peut être plus donner un enfant au couple.)
Le vécu antérieur de la sexualité de la femme a une forte influence sur l’apparition des troubles de la sexualité.
Parmi les femmes ménopausées plus de la moitié (55%) affirment que leur activité sexuelle est restée comparable à ce qu’elle était avant la ménopause. Ce sont surtout celles qui ont eu l’occasion d’avoir des rapports sexuels réguliers, au moins une fois par semaine pendant des années. Une stimulation régulière est capable à elle seule de conserver une lubrification, une expansivité, et une contractilité, ainsi qu’une intensité orgasmique très supérieure à ce que les taux hormonaux laissaient espérer.
Les carences oestrogéniques de la ménopause peuvent entrainer une baisse de la libido, une sécheresse vaginale et baisse de la lubrification. Ces troubles à des degrés différents sont la seule raison absolue pour qu’une femme devienne indifférente ou refuse complètement les rapports sexuels devenus désagréables voire intolérables.
La sécheresse vaginale s’installe plus lentement et elle est moins importante chez une femme qui continue à avoir une vie sexuelle régulière.
Le compagnon doit comprendre que sécheresse ne signifie pas toujours manque de désir.

Les solutions :
traitement hormonal de la femme, régularité des rapports sexuels, absence de troubles psychologiques, compréhension du partenaire. La sexualité est plus une chose de l’esprit et du cœur que de la chair. Le rôle du partenaire est capital, il doit rassurer redoubler d’attention et multiplier les gestes d’amour. Le vécu de la ménopause restera toujours en partie incommunicable pour l’homme.

Les modifications des rapports sexuels liés à l’âge de la femme et à la carence hormonale en œstrogènes à la ménopause.

Master et Johnson, éminents sexologues américains, ont constatés que 5 à 10 ans après la ménopause, toutes les réactions sexuelles sont plus lentes ; que l’orgasme, moins intense et moins long, peut entrainer parfois des douleurs abdominales qui correspondent à des contractions utérines douloureuses. Ces changements sont extrêmement variables d’une femme à l’autre. Le temps de réponse à une stimulation efficace est plus longue , ceci correspond à une modification de la perception sensorielle, en particulier à une baisse de la sensibilité clitoridienne liée essentiellement à l’âge.
Alors que la lubrification apparaît en quelques secondes chez la femme jeune, elle peut demander une à 5 minutes chez la femme plus âgée et elle est plus faible.
La phase 4 de détumescence qui fait suite à l’orgasme devient plus rapide d’année en année.
Mais, les capacités sexuelles de la femme se maintiennent en fait jusqu’à un âge avancé, presque sans limite contrairement à celle des hommes.
Une femme bien dans sa peau éprouve sans doute plus de désir sexuel qu’une autre.

Alors oui, cette relation homme jeune –femme plus âgée peut être une véritable histoire d’amour, dans laquelle l’équilibre va être différent.

Et d’ailleurs, selon une étude menée pendant plus de quatre ans sur plus de 3000 couples* a montré que la différence d’âge idéale qui doit séparer un homme de sa compagne dans un couple est de 11 ans (cela est vrai dans les deux sens, peu importe l’identité sexuelle du membre le plus âgé du couple).
« Preuve que l’équilibre passe parfois par un déséquilibre apparent. »
Quête de jeunesse pour celui qui est le moins jeune, quête de sagesse et de l’expérience pour l’autre ? Besoin, pour que chacun laisse une place à l’autre, de ne pas avoir les mêmes problèmes ou les mêmes attentes en même temps ?

Nous ne devons pas juger ces hommes et ces femmes qui se sont « trouvés » pour une nuit ou une vie lorsque la relation cultive le respect de soi et de l’autre.

Alors, ce n’est pas mal agir
ET rien ne peut gêner la morale !

*www.scientistsofamerica.com